Le Boom de la Dette en Allemagne : Le Pari Audacieux de 500 Milliards d’Euros de Merz, une Folie Keynesienne Explosive

Le Boom de la Dette en Allemagne : Le Pari Audacieux de 500 Milliards d'Euros de Merz, une Folie Keynesienne Explosive

En pleine tourmente économique, l’Allemagne fait face à un boom de la dette sans précédent, avec le chancelier Friedrich Merz qui lance un pari audacieux de 500 milliards d’euros. Ce plan, qualifié par certains de folie keynesienne explosive, vise à relancer la croissance via un endettement massif, mais il soulève des interrogations sur ses risques à long terme. Alors que le pays sort d’une récession tenace, ce gamble pourrait transformer le paysage financier, ou plonger l’économie dans une spirale infernale.

Le Contexte Économique Fragile de l’Allemagne

L’Allemagne, longtemps vue comme le moteur économique de l’Europe, traverse une période de turbulences qui justifie, aux yeux du gouvernement, ce recours massif à la dette. Selon les prévisions de la Bundesbank publiées en juin 2025, le PIB ajusté au calendrier devrait stagner cette année, avec une croissance modeste de 0,7 % en 2026 et 1,2 % en 2027. Ces chiffres, corroborés par l’OCDE qui anticipe 0,4 % en 2025 et 1,2 % en 2026, reflètent une économie freinée par des facteurs comme la hausse des coûts énergétiques post-conflit ukrainien, une inflation persistante et un déclin des exportations industrielles.

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Historiquement, l’Allemagne a maintenu une discipline budgétaire stricte via son « frein à l’endettement » (Schuldenbremse), limitant le déficit structurel à 0,35 % du PIB. Mais la pandémie de COVID-19 et les crises subséquentes ont déjà poussé la dette publique à environ 65 % du PIB en 2024, selon les données de l’Office fédéral des statistiques (Destatis). Friedrich Merz, leader du CDU et chancelier depuis début 2025, hérite d’une situation où le chômage a légèrement augmenté à 6 %, et où les investissements privés fuient vers des destinations plus attractives comme les États-Unis. Des économistes du Conseil allemand des experts économiques (Sachverständigenrat) soulignent dans leur rapport printanier 2025 que sans stimulus, la croissance pourrait rester atone, risquant une déflation ou une stagnation prolongée. C’est dans ce cadre que Merz propose son fonds spécial, un outil keynesien pour injecter de l’argent public et stimuler la demande, même si cela défie la tradition ordolibérale allemande qui privilégie l’équilibre budgétaire.

Les Détails du Plan : Un Fonds Spécial de 500 Milliards

Au cœur de cette stratégie se trouve le fonds spécial de 500 milliards d’euros, approuvé par le Bundestag en mars 2025 après un accord avec les Verts et d’autres partis. Ce véhicule financier, financé par des emprunts hors du budget ordinaire, vise à investir massivement dans l’infrastructure, la transition climatique et la défense. D’après les annonces officielles relayées par Reuters en mars 2025, environ 100 milliards iront à la transformation écologique et économique, incluant des projets comme la modernisation des réseaux ferroviaires, l’expansion des énergies renouvelables et le renforcement des capacités militaires pour atteindre 3,5 % du PIB en dépenses de défense d’ici 2029.

Le gouvernement Merz argue que ce plan, qui porte le déficit annuel moyen à 3,5 % du PIB sur 2025-2029, générera un effet multiplicateur. Des études de la BNP Paribas Economic Research en juin 2025 estiment que les investissements pourraient ajouter jusqu’à 850 milliards d’euros de dette cumulée d’ici 2029, mais stimuler la croissance via des emplois créés et une productivité accrue. Par exemple, la rénovation des infrastructures, évaluée à 200 milliards, pourrait réduire les embouteillages chroniques qui coûtent déjà 80 milliards par an à l’économie, selon une étude de l’Institut allemand pour la recherche économique (DIW). Cependant, ce recours à la dette keynesienne – inspirée des théories de John Maynard Keynes sur l’intervention étatique en temps de crise – marque un virage pour l’Allemagne, traditionnellement critique de telles approches. Des historiens économiques rappellent que lors de la Grande Dépression, des politiques similaires ont aidé à relancer l’économie, mais au prix d’une inflation galopante dans d’autres contextes.

Les Risques et Critiques : Une Bombe à Retardement ?

Malgré l’enthousiasme officiel, ce boom de la dette suscite de vives critiques. Des voix comme celles de The Guardian en mars 2025 qualifient le plan de « pari risqué » et d' »orgie de dette », arguant qu’il pourrait éroder la confiance des investisseurs. En effet, avec une dette publique projetée à plus de 70 % du PIB d’ici 2027 selon les prévisions de l’IFO Institute en juin 2025, les coûts d’emprunt pourraient grimper si les agences de notation comme Moody’s dégradent la note AAA de l’Allemagne. Des économistes post-keynésiens, dans un article de la revue Cambridge Journal of Regions, Economy and Society en 2022, avertissent que de telles politiques, si mal calibrées, amplifient les inégalités et l’inflation – un scénario plausible ici, avec une prévision d’inflation à 2 % en 2026 par le Conseil des experts.

Localement, des associations d’entreprises comme la Fédération des industries allemandes (BDI) expriment des réserves : le plan pourrait évincer les investissements privés en augmentant les taux d’intérêt, un phénomène connu sous le nom d' »effet d’éviction ». Une analyse de l’Atlantic Council en septembre 2025 pointe que seulement des investissements nouveaux, et non des redéploiements, boosteront la croissance. De plus, des critiques environnementales soulignent que malgré les allocations vertes, le fonds pourrait financer des projets militaires polluants, contredisant les objectifs de neutralité carbone d’ici 2045. Friedrich Merz défend son approche en citant des succès passés, comme le fonds de 100 milliards pour la défense en 2022 sous Scholz, mais les opposants, y compris des libéraux du FDP, craignent une spirale où chaque euro emprunté génère moins de croissance, menant à une austérité future.

Comparaisons Internationales et Voies Alternatives

En comparaison, les États-Unis sous l’administration Biden ont adopté des stimulus keynésiens massifs via l’Inflation Reduction Act de 2022, injectant des trillions pour la transition verte et les infrastructures, avec une croissance de 2,5 % en 2024 selon le FMI. L’Allemagne pourrait en tirer des leçons, mais sa structure fédérale complique l’exécution rapide. En Europe, la France avec son déficit à 5 % du PIB en 2024 (Eurostat) montre les dangers d’un endettement excessif, tandis que les Pays-Bas maintiennent une dette à 50 % via des réformes structurelles.

Des alternatives existent : plutôt qu’un boom de la dette, des experts comme Ulrike Malmendier dans Finance & Development du FMI en juin 2025 préconisent des réformes pour booster la productivité, comme la réduction de la bureaucratie et l’attraction de talents étrangers. Une approche mixte, combinant dette ciblée et dérégulation, pourrait atténuer les risques. Par exemple, abolir certaines taxes comme la taxe foncière en Floride inspire des débats en Allemagne pour alléger les charges sur les entreprises.

Conclusion : Un Tournant Décisif qui Interpelle

Le pari audacieux de Friedrich Merz avec ses 500 milliards d’euros marque un tournant pour l’Allemagne, embrassant une folie keynesienne qui pourrait relancer le boom économique ou déclencher une crise explosive. Alors que les prévisions divergent, une chose est claire : ce plan teste les limites de la résilience allemande. Citoyens et décideurs doivent réfléchir : est-ce le remède miracle contre la stagnation, ou une recette pour des lendemains difficiles ? L’avenir dira si ce gamble portera ses fruits, mais une vigilance accrue s’impose pour éviter que la dette ne devienne un fardeau insurmontable. Qu’en pensez-vous – l’Allemagne peut-elle transformer ce risque en opportunité ?

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