

Évolution de Argentina Merval Index ($MERV) depuis l’arrivée de Milei
Javier Milei, élu président de l’Argentine en novembre 2023, a marqué la politique argentine par son approche radicalement libérale, souvent décrite comme anarcho-capitaliste ou ultralibérale. Sa vision a introduit des changements significatifs dans la gestion économique du pays, et voici un aperçu des politiques mises en œuvre et de leurs résultats à ce jour :
Réformes Économiques :
- Dérégulation et Réduction de l’État : Milei a réduit le nombre de ministères de 24 à 8, symbolisant une volonté de diminuer l’intervention de l’État dans l’économie. Il a également proposé de supprimer la Banque centrale, bien que cette mesure n’ait pas encore été pleinement réalisée. Les résultats incluent une gestion plus « légère » de l’administration publique, mais aussi des tensions sociales et politiques dues aux licenciements de fonctionnaires.
- Politique Monétaire et Fiscale : Une dévaluation initiale de 50% du peso argentin a été mise en place, suivie par des politiques de libéralisation du marché des changes. Milei a visé un excédent budgétaire, ce qu’il a réussi à obtenir pour la première fois en 15 ans, selon des posts sur X. Cependant, cette politique a eu pour effet immédiat une augmentation de l’inflation, bien que les sources web indiquent une réduction significative de l’inflation mensuelle, passant de 25% à 2,7% en un an.
- Privatisations et Réduction des Dépenses Publiques : Milei a proposé la privatisation de nombreuses entreprises publiques et a drastiquement coupé dans les dépenses publiques, y compris dans l’éducation et la santé. Cela a mené à des protestations massives, illustrant la résistance à ces mesures d’austérité.
Résultats Économiques :
- Inflation : Après un pic initial, l’inflation a connu une baisse significative, mais les prix restent très élevés en comparaison avec les niveaux mondiaux. Les indicateurs suggèrent un certain contrôle sur l’inflation, ce qui est vu comme un succès par ses partisans.
- Pauvreté et Emploi : Le taux de pauvreté est un point de contention majeur. Si certains posts sur X célèbrent une baisse du taux de pauvreté de 57% à 46%, d’autres sources rapportent une augmentation de la pauvreté due à la réduction des subventions et des services sociaux. Les licenciements dans le secteur public ont également affecté le taux de chômage, bien que des rapports indiquent une amélioration des salaires dans le secteur privé.
- Marchés Financiers : Les politiques de Milei ont été accueillies positivement par certains investisseurs internationaux, comme le suggèrent les félicitations du FMI et l’enthousiasme des marchés financiers. Cependant, cela n’a pas été sans controverse, notamment concernant l’impact social de ces mesures.
Réactions et Perspectives :
Les politiques de Javier Milei ont polarisé l’opinion publique et les analyses économiques. Pour ses supporters, il est le redresseur de comptes publics, montrant que les réductions drastiques des dépenses peuvent mener à des équilibres budgétaires et à une baisse de l’inflation. Pour ses détracteurs, ces politiques sont une cure de choc qui aggrave les inégalités et la pauvreté, avec des effets à long terme encore incertains sur la stabilité sociale et la croissance économique.
En conclusion, les premières années de la présidence de Javier Milei sont marquées par des tentatives de réforme économique radicale avec des résultats mitigés : succès dans certains domaines comme la réduction de l’inflation et l’équilibre budgétaire, mais aussi des défis considérables en termes de pauvreté, d’emploi, et de cohésion sociale. L’avenir de ces politiques dépendra de leur adaptation et de la capacité de Milei à naviguer dans un environnement politique et social complexe.