
En ce début d’année 2025, le marché boursier chinois semble enfin sortir de sa torpeur et s’engager dans une phase haussière, souvent qualifiée de bull market . Après des années marquées par des performances décevantes, des incertitudes économiques et une fuite des capitaux étrangers, les principaux indices, tels que le CSI 300 et le Shanghai Composite, affichent une dynamique prometteuse. Portée par des mesures gouvernementales audacieuses et un regain de confiance, cette tendance pourrait bien redéfinir le paysage financier de la Chine.

Les moteurs de cette envolée
Un marché haussier se distingue par une progression notable des cours, dépassant souvent 20 % depuis un creux, accompagné d’un optimisme ambiant. Plusieurs éléments expliquent ce virage en Chine :
- Une intervention étatique décisive
Pékin a mis les bouchées doubles pour relancer l’économie et rassurer les marchés. Réductions des taux d’intérêt, injections de liquidités et annonces de réformes ont donné un coup de fouet aux bourses. Fin 2024, un vaste plan de relance avait déjà été déployé, et ses effets se font sentir en 2025. - Des entreprises plus rentables
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les bénéfices des sociétés cotées, notamment celles du MSCI China, pourraient croître de 14 à 15 % cette année, selon les estimations circulant sur des plateformes comme X. Ce rebond dope l’intérêt des investisseurs. - Des valorisations qui séduisent
Avec des ratios cours/bénéfice (P/E) oscillant entre 8 et 9, loin de leur moyenne historique, les actions chinoises restent bon marché. Ce potentiel attire les chasseurs de bonnes affaires, notamment dans la tech et les énergies vertes. - Le retour des capitaux étrangers
Longtemps refroidis par les tensions géopolitiques et les réglementations strictes, les investisseurs internationaux reviennent timidement. La Bourse de Hong Kong, porte d’entrée vers la Chine continentale, bénéficie également de cet engouement.

Une année 2025 sous le signe de la hausse
Depuis janvier, les indices chinois enregistrent des gains spectaculaires, parmi les plus forts jamais vus en début d’année. Le CSI 300, représentant les fleurons de Shanghai et Shenzhen, grimpe, tiré par des secteurs comme la technologie et les énergies renouvelables. Cette vigueur tranche avec les périodes sombres des années passées, comme les krachs de 2015 ou les soubresauts post-Covid.
Des risques persistants
Cependant, tout n’est pas rose. La dette colossale, une démographie en déclin, des pressions déflationnistes et les frictions géopolitiques avec l’Occident restent des épées de Damoclès. Sans oublier la spéculation, qui pourrait engendrer des secousses si elle s’emballe.
Un eldorado pour les investisseurs ?
Ce marché haussier naissant fait saliver les investisseurs, mais exige de la prudence. Certains privilégient une approche à long terme, tandis que d’autres jouent les mouvements rapides. Les secteurs stars ? L’intelligence artificielle, les semi-conducteurs et les entreprises publiques qui boostent leurs dividendes.
En résumé
En mars 2025, le marché boursier chinois semble bel et bien lancé dans une phase haussière, portée par des fondamentaux solides et une politique volontariste. Si cette tendance se confirme, elle pourrait mettre fin à une période de vaches maigres pour les actifs chinois, comme le notent certains sur les réseaux. Reste à savoir si ce souffle tiendra face aux vents contraires mondiaux. Une chose est sûre : la Chine redevient un terrain de jeu incontournable pour les financiers.