
Dans les montagnes majestueuses de Kananaskis, Alberta, le sommet du G7 2025, qui s’est tenu du 15 au 17 juin, a réuni les leaders des plus grandes puissances économiques dans un climat de crise mondiale. Alors que le Canada accueillait cette 51e édition, les discussions, initialement axées sur l’économie mondiale et la transition énergétique, ont été éclipsées par des tensions géopolitiques, notamment le conflit Israël-Iran et les différends commerciaux. Ce sommet, marqué par le retour controversé du président américain Donald Trump, a révélé les fractures au sein de cette alliance historique. Entre appels à l’unité et divergences marquées, le G7 2025, sommet mondial, géopolitique, transition énergétique, commerce international, a mis en lumière les défis d’un monde en pleine mutation. Plongez dans les coulisses de cet événement déterminant pour l’avenir global.
Une Scène Internationale sous Haute Tension
Le G7 2025, organisé dans le cadre pittoresque de Kananaskis, a réuni les dirigeants du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l’Union européenne, avec des invités comme l’Inde, l’Australie, l’Ukraine et le président de la Banque mondiale, Ajay Banga. Mais l’escalade du conflit entre Israël et l’Iran a dominé les débats, reléguant les priorités initiales – comme la sécurité énergétique et l’intelligence artificielle – au second plan. Selon The Canadian Press, le conflit a suscité des inquiétudes parmi les communautés juives et iraniennes du Canada, qui craignent pour leurs proches pris dans la violence.
Le retour de Donald Trump au G7, pour la première fois depuis 2018, a amplifié les tensions. Trump a quitté le sommet un jour plus tôt, le 16 juin, pour gérer la crise au Moyen-Orient, signant finalement une déclaration conjointe affirmant qu’« l’Iran ne doit jamais posséder l’arme nucléaire » (The New York Times, 17 juin 2025). Cette déclaration, bien que symbolique, a marqué un rare point d’accord dans un sommet où l’unité était fragile.
Les Défis du Commerce et de l’Économie Mondiale
Les discussions économiques ont été éclipsées par la guerre commerciale déclenchée par les tarifs imposés par Trump sur plusieurs alliés du G7, notamment le Canada. Lors d’une rencontre bilatérale avec le premier ministre canadien Mark Carney, Trump a évoqué la possibilité d’un accord commercial, tout en soulignant des « concepts différents » entre les deux nations (Calgary Herald, 16 juin 2025). Carney, en tant que président du sommet, a fixé un objectif ambitieux de 30 jours pour résoudre les différends commerciaux avec les États-Unis (Bloomberg, 16 juin 2025).
Cependant, les tensions commerciales ont révélé des divergences plus profondes. L’Union européenne, par la voix de Ursula von der Leyen, a adopté une position ferme contre la Chine, accusée de pratiques commerciales déloyales, tandis que d’autres membres, comme la France, ont plaidé pour une stabilisation des relations transatlantiques (Bloomberg, 16 juin 2025). La décision du Canada d’abandonner le traditionnel communiqué conjoint, selon Context by TRF, reflète l’incapacité des leaders à surmonter ces désaccords, un signe de la fragilité de la coopération multilatérale.
La Transition Énergétique à l’Ombre des Crises
Malgré les perturbations, la transition énergétique est restée un sujet clé, bien que relégué en arrière-plan. Le Canada, sous la direction de Mark Carney, a mis en avant des priorités comme la décarbonation et la sécurité énergétique, des enjeux cruciaux pour répondre au changement climatique. Selon un rapport de Context by TRF, le sommet offrait une opportunité de leadership sur le financement climatique, mais les discussions ont été freinées par les priorités géopolitiques (Context by TRF, 16 juin 2025).
La présence de leaders non-membres, comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a permis d’aborder les besoins du Sud global, notamment en matière de financement pour le développement durable. Cependant, les progrès concrets restent limités. Par exemple, les négociations sur la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), prévue fin juin 2025, n’ont pas abouti à des engagements fermes lors du sommet (Context by TRF, 16 juin 2025). Ces discussions soulignent l’urgence d’investir dans des technologies vertes, où des métaux comme l’argent, le lithium et les terres rares jouent un rôle clé, bien que ce sujet ait été peu évoqué publiquement.
Sécurité et Réactions Locales : Une Organisation Sous Pression
L’organisation du sommet a mobilisé des ressources considérables. La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a instauré une zone d’accès contrôlé autour de Kananaskis du 10 au 18 juin, avec des fermetures de routes et une zone d’interdiction de survol jusqu’au 17 juin à 23h59 (Calgary Herald, 15 juin 2025). Un incident notable a vu deux CF-18 intercepter un avion non autorisé violant l’espace aérien le 15 juin, soulignant le niveau de sécurité exceptionnel (Calgary Herald, 15 juin 2025).
À Calgary, des manifestations ont eu lieu dans des zones désignées, notamment contre la présence de Trump. Des pancartes dénonçant le « fascisme » et d’autres causes ont été brandies devant l’hôtel de ville de Calgary le 15 juin, selon Calgary Herald. La maire de Calgary, Jyoti Gondek, et la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, ont accueilli les leaders à leur arrivée, renforçant l’image d’un Canada uni face à ses hôtes internationaux (Calgary Herald, 15 juin 2025).
Un Monde Fracturé Face à un Avenir Incertain
Le G7 2025 à Kananaskis a été un miroir des tensions qui secouent le monde : conflits géopolitiques, guerres commerciales et défis climatiques. Si le sommet a permis des avancées symboliques, comme la déclaration sur l’Iran, il a aussi révélé les limites de la coopération multilatérale dans un contexte de polarisation. L’absence d’un communiqué conjoint, une première dans l’histoire récente du G7, pose une question cruciale : les grandes puissances peuvent-elles encore s’unir pour relever les défis globaux ? Alors que les crises s’intensifient, du Moyen-Orient aux marchés mondiaux, le G7 nous invite à réfléchir : comment forger un avenir commun dans un monde divisé ? La réponse, encore incertaine, dépendra des actions des leaders au-delà de ces trois jours intenses à Kananaskis.