L’or pourrait atteindre des niveaux proches de 3 050 $ à 3 300 $ rapidement

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La récente percée de l’or au-dessus de la barre des 3 000 $ l’once, un seuil historique atteint en mars 2025, reflète une combinaison de facteurs tels que les tensions géopolitiques, les incertitudes économiques mondiales, les menaces de tarifs douaniers (notamment sous l’influence de politiques comme celles de Donald Trump), et une demande soutenue des banques centrales et des investisseurs en quête d’une valeur refuge. La question est maintenant de savoir jusqu’où cette dynamique haussière peut porter le métal jaune.

Les prévisions sur les cibles potentielles de l’or varient selon les analystes et les institutions, mais plusieurs scénarios se dessinent à partir des tendances actuelles et des analyses disponibles :

  1. Court terme (prochaines semaines à quelques mois) : Certains analystes techniques estiment que l’or pourrait viser des niveaux proches de 3 017 $ à 3 300 $ rapidement. Ces chiffres sont basés sur des objectifs techniques, comme des extensions de Fibonacci ou des résistances psychologiques, ainsi que sur la poursuite de l’élan actuel. Par exemple, des commentateurs sur X ont mentionné des cibles autour de 3 017 $ comme un objectif plausible à court terme, en raison de l’attraction naturelle vers des niveaux ronds ou des « aimants » techniques.
  2. Moyen terme (d’ici fin 2025) : Des institutions financières et des experts plus optimistes, tels que ceux cités dans les analyses récentes, envisagent une fourchette entre 3 300 $ et 3 500 $. Par exemple, Bank of America avait déjà prédit dès 2024 que l’or pourrait atteindre 3 000 $ sous 18 mois, une prévision qui s’est réalisée plus tôt que prévu. D’autres, comme Peter Kinsella d’Union Bancaire Privée, projettent 3 300 $ d’ici la fin de l’année, tandis que des posts sur X évoquent 3 500 $ pour le troisième trimestre 2025, soutenus par la persistance des craintes tarifaires et des achats massifs des banques centrales (Chine, Russie, Inde, etc.).
  3. Long terme (2026 et au-delà) : Si les conditions macroéconomiques restent favorables à l’or — inflation persistante, affaiblissement du dollar, ou escalade des tensions géopolitiques — certains analystes n’excluent pas des niveaux encore plus ambitieux, comme 4 000 $ ou plus. Citi, par exemple, avait suggéré dès 2024 que l’or pourrait atteindre 3 000 $ dans un horizon de 6 à 18 mois (ce qui est déjà arrivé), laissant entrevoir un potentiel supplémentaire si la demande physique et les incertitudes se maintiennent. Cependant, ces projections restent spéculatives et dépendent de l’évolution des politiques monétaires (notamment des taux d’intérêt réels aux États-Unis) et des événements mondiaux.

Facteurs à surveiller

  • Politique monétaire : Une baisse continue des taux réels américains (actuellement en détente depuis septembre 2024) réduit le coût d’opportunité de détenir de l’or, soutenant sa hausse.
  • Géopolitique et commerce : Les menaces de guerres commerciales, comme les taxes de 200 % sur les produits européens évoquées par Trump, pourraient amplifier la ruée vers l’or.
  • Demande physique : Les banques centrales ont doublé leurs achats annuels (passant de 500 à plus de 1 000 tonnes), et la Chine reste un acteur clé avec une crise immobilière qui pousse les investisseurs vers le métal jaune.
  • Risques de correction : Une stabilisation des marchés financiers ou une remontée soudaine des taux réels pourrait freiner cette ascension, voire provoquer une consolidation temporaire sous les 3 000 $.

Conclusion

À ce stade, une cible réaliste à moyen terme semble se situer entre 3 300 $ et 3 500 $ d’ici la fin 2025 , selon les consensus émergents. À plus long terme, un niveau de 4 000 $ n’est pas hors de portée si les conditions restent favorables, mais cela reste hypothétique. L’or bénéficie d’un marché haussier structuré, mais son parcours ne sera pas linéaire et dépendra fortement des développements économiques et politiques à venir. Pour l’instant, la dynamique reste clairement à la hausse, portée par un sentiment de prudence généralisé.