
Goldman Sachs, un trader de premier plan dans le secteur technologique, face à une chute historique du S&P 500
Jeudi 3 avril 2025, Wall Street a été secoué par un événement d’une ampleur rare : le S&P 500 a perdu 2 700 milliards de dollars en une seule journée, marquant la deuxième plus forte baisse de son histoire. Cette dégringolade, qui a vu l’indice chuter de près de 5 %, a été largement attribuée à une tempête parfaite combinant des incertitudes géopolitiques, une politique commerciale agressive de l’administration américaine et un retournement brutal des valeurs technologiques, jusque-là piliers de la croissance boursière. Au cœur de cette tourmente, Goldman Sachs, reconnu comme un trader de premier plan dans le secteur technologique, a dû naviguer dans des eaux particulièrement agitées.
Une dépendance au secteur technologique mise à rude épreuve
Goldman Sachs, dont les activités de trading représentent une part significative de ses revenus, a bâti une réputation solide en misant sur les géants de la technologie. Les « Sept Magnifiques » – Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, Meta, Tesla et Nvidia – ont été des moteurs clés de la performance de l’indice S&P 500 ces dernières années, et la banque d’investissement a su tirer parti de cette dynamique. En 2023, par exemple, ces entreprises ont représenté plus d’un quart des rachats d’actions de l’indice, un domaine où Goldman excelle en tant que conseiller et exécutant. Cependant, cette dépendance s’est révélée être une arme à double tranchant ce 3 avril.
La chute a été déclenchée par une série d’annonces choc. D’abord, l’administration Trump a détaillé une nouvelle vague de droits de douane « réciproques » visant les importations technologiques, notamment les semi-conducteurs en provenance d’Asie. Ensuite, des rapports ont révélé que plusieurs géants de la tech, sous pression pour monétiser leurs investissements massifs dans l’intelligence artificielle, ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance. Nvidia, par exemple, a vu son cours plonger de après avoir admis que la demande pour ses puces IA pourrait ralentir face à une concurrence accrue et à des coûts d’exploitation en hausse.