Une Récession en Vue : Les Tarifs Américains Plongent le Canada dans l’Incertitude

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Ce dimanche 1er juin 2025, une alarme retentit pour l’économie canadienne. Fitch Ratings a publié un rapport alarmant, prédisant une récession en 2025 en raison de l’escalade des droits de douane américains, notamment ceux sur l’acier et l’aluminium, promis à doubler à 50 % dès le 4 juin par Donald Trump. Cette montée du protectionnisme fragilise le moral des entreprises et des consommateurs, menaçant de plonger le pays dans une crise économique majeure. Explorons les détails de cette tempête qui se profile.

Le Protectionnisme Américain Ébranle l’Économie

La vague protectionniste initiée par les États-Unis, avec des tarifs passant de 25 % à 50 % sur l’acier et l’aluminium, frappe de plein fouet le Canada, son principal partenaire commercial. Selon Fitch Ratings, cette mesure a porté un coup dur au moral des entreprises, qui a chuté à son plus bas niveau depuis la pandémie, reflétant une peur généralisée de réduire les investissements. Les exportations, représentant environ 30 % du PIB canadien, sont particulièrement vulnérables, surtout dans les secteurs sidérurgiques et automobiles.

Les consommateurs ne sont pas épargnés. L’agence note une baisse significative du moral, alimentée par des craintes d’insécurité de l’emploi. Le taux de chômage, qui a grimpé à 6,9 % en avril – un pic depuis juin 2021 – illustre cette tendance, selon Statistique Canada. Cette détérioration du sentiment économique risque de freiner les dépenses des ménages, un moteur clé de la croissance.

Prévisions Sombres d’une Récession Imminente

Jessica Hinds, directrice chez Fitch Ratings, met en garde : une chute aussi prononcée du moral des affaires et des consommateurs est « cohérente avec une forte baisse du PIB ». L’agence anticipe une croissance anémique de 0,1 % en 2025, suivie d’une légère reprise à 0,5 % en 2026. Ces projections contrastent avec les espoirs d’une reprise robuste post-pandémique, signalant une récession probable sur plusieurs trimestres.

Cette contraction pourrait entraîner une hausse du chômage au-delà de 8 %, selon des estimations internes de Fitch, exacerbant les pressions sociales et économiques. Le Canada, déjà confronté à une inflation persistante et à une dette des ménages élevée, risque de voir ses fragilités mises à nu par cette crise déclenchée par les politiques américaines.

Réactions et Défis pour Ottawa

Face à cette menace, le gouvernement canadien, dirigé par Mark Carney, doit agir vite. Une réponse possible serait l’imposition de tarifs de rétorsion sur les produits américains, une stratégie testée en 2018 avec des taxes sur le bourbon et les motos Harley-Davidson. Cependant, cela pourrait amplifier l’inflation et compliquer les relations avec les États-Unis, un partenaire crucial via le CUSMA.

Le budget 2025, prévu à l’automne avec des dépenses de 489,9 milliards $ et un déficit de 62,3 milliards $, devra intégrer des mesures de soutien aux industries touchées, comme des subventions pour les producteurs d’acier. Certains experts, cités par The Globe and Mail, suggèrent une diversification des marchés d’exportation vers l’Asie ou l’Europe, bien que cette transition prenne des années. Sur X, des voix comme @EconWatchCA appellent à une stratégie claire pour éviter un effondrement économique.

Conséquences Sociales et Opportunités

Les répercussions de cette récession potentielle seront profondes. Les prix immobiliers, déjà en hausse de 6,2 % en 2024 selon Statistique Canada, pourraient devenir inabordables pour de nombreux Canadiens, tandis que les petites entreprises risquent des licenciements massifs. Les provinces dépendantes des exportations, comme l’Ontario, pourraient être particulièrement touchées.

Pourtant, cette crise pourrait ouvrir des portes. Une accélération des investissements dans les technologies propres, soutenue par des crédits d’impôt dans le budget 2025, pourrait réduire la dépendance aux États-Unis. Des initiatives locales pour stimuler l’emploi et l’innovation pourraient aussi émerger, transformant cette menace en opportunité à long terme.

Un Choix Crucial pour l’Avenir

À l’aube de cette semaine cruciale, avec l’entrée en vigueur des tarifs le 4 juin, le Canada se trouve à un carrefour. La récession prédite par Fitch Ratings dépendra de la capacité d’Ottawa à protéger son économie tout en préparant une transition stratégique. Cette crise pourrait-elle forger un Canada plus autonome ou le laisser en marge des échanges mondiaux ? Alors que l’incertitude plane, il revient aux citoyens et aux leaders de tracer la voie. Que pensez-vous : faut-il riposter ou réinventer ?


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