
L’été, traditionnellement une période plus calme pour les marchés, nous amène à examiner des facteurs cruciaux. Un point central de cette analyse concerne les renouvellements hypothécaires au Canada, prévus massivement pour octobre-novembre 2025 et début 2026.
De nombreux propriétaires ayant contracté des prêts à des taux très bas (autour de 1%) pendant la pandémie devront faire face à des renouvellements à des taux bien plus élevés (actuellement autour de 4-4.20%), ce qui pourrait avoir un impact significatif. La Banque du Canada reste prudente et n’est pas encore prête à abaisser drastiquement ses taux.
Historiquement, le marché boursier présente des tendances saisonnières marquées. Depuis 1950, mars et septembre sont souvent les mois les plus faibles, et la mi-juillet peut marquer le début d’un ralentissement. Bien que l’adage « vendre en mai et s’en aller » soit connu, la seconde moitié de l’année (T3 et T4) tend historiquement à mieux performer. Il est intéressant de noter que plus de 80% des gains du S&P 500 depuis 1950 se sont concentrés sur la période du 26 du mois au 6 du mois suivant.
Concernant la dette nationale des États-Unis, du Canada et du Québec, l’inquiétude est faible quant à un défaut. Il est anticipé que l’impression monétaire et l’intervention gouvernementale continueront, comme cela s’est produit après la crise de 2008 et durant la COVID-19. Actuellement, l’Indice de Peur et de Cupidité de CNN est en état de « cupidité extrême », ce qui signale souvent une période de risque accru sur le marché.
Malgré cela, le marché a connu un rebond significatif et inattendu depuis avril, comme en témoignent les performances du Dow Jones, du S&P 500 et du Nasdaq. L’or et l’argent continuent également leur tendance haussière, l’argent bénéficiant d’une demande industrielle croissante. Par ailleurs, l’indice du dollar américain est actuellement en baisse. Pour l’avenir, une correction potentielle est envisagée, peut-être en septembre, mais un krach majeur n’est pas anticipé. Une correction significative serait plutôt perçue comme une opportunité de réintégrer le marché. Les politiques de Trump, incluant des réductions d’impôts et un désir de taux d’intérêt plus bas, pourraient également continuer à soutenir le marché.