Peut-on s’attendre à un désastre économique similaire à celui de 1930 en raison des droits de douane

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En ce début d’avril 2025, les marchés financiers mondiaux traversent une tempête sans précédent. La veille, une chute brutale, qualifiée de « crash », a secoué les indices boursiers comme le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq, accompagnée d’une dégringolade des matières premières telles que le pétrole et l’argent. Seule l’or semble résister, jouant son rôle de valeur refuge. À l’origine de cette crise, les « tarifs mondiaux Trump », des mesures protectionnistes imposées par Donald Trump pour rendre les États-Unis autarciques.

Ces décisions évoquent un écho troublant de la loi Smoot-Hawley de 1930, adoptée sous Herbert Hoover après le crash de 1929, qui avait plongé le monde dans une guerre commerciale et aggravé la Grande Dépression. Les similitudes avec cette période sombre sont frappantes : des tarifs douaniers massifs, une volonté d’isoler l’économie américaine, et des marchés qui tremblent face à l’incertitude. Hier, le S&P 500 a perdu 2700 milliards de dollars en capitalisation, et les prévisions pour aujourd’hui restent sombres, avec des indices en baisse et des « futures » dans le rouge.

Certains craignent une récession imminente, voire une descente prolongée semblable à celle des années 1930, marquée par un chômage massif et une économie paralysée. Au Canada, la situation pourrait avoir des répercussions dramatiques. Les tensions montent, avec des risques de dislocation du pays si l’Alberta, excédée, décidait de faire cavalier seul.

Au Québec, le Parti Québécois gagne du terrain, porté par un vent souverainiste. Pendant ce temps, Tesla, symbole de l’innovation, a vu sa valeur chuter de 100 milliards, ternissant l’image d’Elon Musk, qui s’apprête à quitter son rôle au sein de l’administration américaine d’ici mai. Face à ce chaos, des interventions gouvernementales sont attendues.

Baisse des taux d’intérêt, aides aux entreprises, impression monétaire : les outils habituels pourraient être déployés pour amortir le choc. Mais si Trump persiste dans sa ligne dure, le spectre d’une crise durable plane. Les investisseurs, comme Warren Buffett qui se retire progressivement des marchés, se préparent à ramasser les morceaux une fois le fond atteint. Pour l’heure, sortir des actions risquées et se tourner vers l’or semble être une stratégie prudente dans cette période d’instabilité extrême. La suite dépendra des annonces à venir, tant aux États-Unis qu’au Canada, où les élections pourraient redessiner le paysage politique et économique.