
Le Canada vit une période charnière, marquée par des secousses économiques, une bourse prudente et un renouveau politique sous l’impulsion du nouveau premier ministre, Mark Carney. Voici un résumé des nouvelles brûlantes en finance, bourse, politique et économie.
Économie : L’ombre des tarifs plane sur la croissance
L’économie canadienne montre des signes de faiblesse, avec un taux de chômage grimpant à 6,9 %, le plus élevé depuis fin 2024, selon Statistique Canada. Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump, visant notamment les exportations automobiles, frappent de plein fouet le secteur manufacturier, poumon économique du pays. Malgré un léger gain de 7 400 emplois, surtout temporaires et publics, la Banque du Canada alerte sur les risques d’une guerre commerciale prolongée, qui pourrait fragiliser ménages et système financier.
Par ailleurs, une étude de Money.ca tire la sonnette d’alarme sur une crise de la dette : les dettes non hypothécaires explosent, avec des hausses de délinquance de 24,16 % à Toronto et au Québec, et de 19 % à Vancouver. Les préretraités (56-65 ans) sont les plus touchés, avec une dette en hausse de 6,28 %. Les petites entreprises, elles, réclament des outils financiers modernes pour survivre à cette tempête, selon des experts.
Bourse : Un refuge dans les dividendes, mais la méfiance persiste
Les marchés boursiers canadiens profitent d’une accalmie temporaire dans les tensions commerciales, dopés par la neutralité de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt. Les actions à dividendes séduisent les investisseurs en quête de stabilité. La Banque Nationale du Canada, avec sa capitalisation robuste de 48,9 milliards $ CA, et Hemisphere Energy, avec un ratio de distribution de 29,6 %, sont des valeurs refuges. La Banque Royale du Canada (RBC) brille aussi, avec un bénéfice par action en hausse de 16 % sur un an (de 10,60 $ CA à 12,32 $ CA).
Cependant, des ombres planent. Air Canada, malgré des ventes conformes aux attentes au dernier trimestre, adopte une posture défensive, réduisant ses coûts face à l’incertitude économique. Tesla, de son côté, est embourbée dans des litiges au Canada, accusée de manipuler des odomètres et de tromperie sur ses fonctions de conduite autonome, ce qui ternit son image.
Politique : Carney à la barre, entre ambition et critiques
Le premier ministre Mark Carney impose sa marque à Ottawa. Après un cabinet remanié, avec des figures comme François-Philippe Champagne aux Finances et Anita Anand aux Affaires étrangères, Carney promet une gestion « comme une entreprise ». Ses priorités ? Une réduction de 1 % du taux d’imposition le plus bas dès juillet et un discours du Trône imminent. Mais l’absence d’un budget fédéral jusqu’à l’été, remplacé par un simple énoncé économique à l’automne, suscite des remous, les Canadiens réclamant une vision claire des finances publiques.
À l’international, Carney doit affronter les tarifs de Trump, qui menacent les exportations, notamment dans le cadre du CUSMA. Les négociations commerciales s’annoncent ardues, sous l’influence du lobbying américain. Sur le front régional, l’Alberta, menée par Danielle Smith, s’oppose aux politiques climatiques fédérales, tandis que le Québec, sous François Legault, soutient Carney mais s’inquiète des faillites d’entreprises comme Northvolt.
Finance : Régulation et services publics en alerte
Les régulateurs financiers sont sous pression. FAIR Canada défend des réformes pour mieux gérer les plaintes des investisseurs, malgré l’opposition de l’industrie. Dans le même temps, Canada Post frôle la grève, les négociations syndicales étant au point mort. Un rapport d’une commission d’enquête industrielle est attendu, mais l’incertitude persiste.
La voix des Canadiens
Au Québec, les faillites d’entreprises et l’endettement public alimentent l’inquiétude, malgré un chômage contenu, dopé par des embauches dans le secteur public.
En conclusion : Un pays à l’épreuve
Le Canada oscille entre espoirs et défis. La trêve dans les tensions commerciales offre un répit, mais les tarifs américains, la hausse du chômage et la crise de la dette pèsent lourd. Carney mise sur des mesures pragmatiques pour redonner confiance, mais l’absence de budget et les frictions régionales compliquent l’équation. En bourse, les valeurs à dividendes rassurent, mais la prudence domine. Les mois à venir seront cruciaux pour transformer ces défis en opportunités.